mercredi 7 septembre 2011

La doc, pour quoi faire?



J'ai reçu "L'architecture romaine" de Pierre Gros aujourd'hui et c'est un bel ouvrage. Un gros pavé de 500 pages avec des tous petits caractères et plein de photos, plans et autres sympathiques images. Il
faudra que je puisse prendre le temps de le lire à présent.

J'ai pris aussi le livre "Urbanisme et métamorphoses de la Rome Antique" de Luc Duret et Jean-Pierre Néraudau. Pierre Grimal en dit le plus grand bien dans sa préface.
Ça me donne l'occasion de développer quelques réflexions personnelles sur l'utilisation, voire même l'utilité, de la doc en BD. Pour ne citer que le cas de la  série Cassio, je dois avoir au moins une centaine d'ouvrages sur l'antiquité ou l'Empire Romain. Quelques uns  traitent de thèmes aussi divers que le costume, l'architecture, l'esclavage, les bijoux, le mobilier. D'autres d'ordre plus général peuvent faire un "portrait" d'une époque, d'un lieu à travers le temps...
Au fil des ans et des albums, j'ai eu la possibilité, parfois le besoin, d'agrandir cette documentation. J'ai quasiment tout lu mais je ne suis pas devenu un expert en la matière pour autant. Je me suis rendu compte que je pouvais facilement oublier les 3/4 de ce que j'avais lu assez rapidement. Dans ce cas, on peut se demander: la doc pour quoi faire?
En ce qui me concerne, c'est finalement plus une fenêtre qui s'ouvre sur une époque donnée. Je peux lire un  ou plusieurs livres pendant un bon mois sans dessiner, simplement pour m'imprégner de l'époque. Je me fais une idée dans mon esprit afin d'aborder la période avec une certaine cohérence.
Quand arrive le moment de travailler sur les planches, j'ouvre rarement un bouquin. Car à ce moment-là, c'est plus la narration qui m'intéresse. Néanmoins, je me rends compte qu'il y a toujours des livres qui reviennent me rafraîchir la mémoire pendant la réalisation de l'album. Il s'agit dans ces cas-là, d'ouvrages plus illustrés.
Assez étonnamment 80% des livres que je lis sont en anglais. Je ne sais pas si c'est une question de culture ou de moyens, mais les anglophones proposent une grande variété d'ouvrages de très bonne qualité, très bien documentés, souvent bien illustrés et à des prix abordables. L'équivalent de cette qualité en français se traduit par des ouvrages à petit tirage, difficiles à trouver, souvent épuisés en trois mois et chers.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire