En ce moment, je suis super en retard sur mon planning du Cassio 9.
Le problème est que je ne suis pas en retard sur le planning de sortie de l'album et ça me donne une certaine nonchalance qui ne m'aide pas à rester concentré sur les planches.
Quand je suis sous la pression des délais, je suis plus efficace finalement.
En feuilletant l'excellent (même si ça ne concerne que Photoshop) "The DC Comics Guide for digitally Drawing Comics" de Freddie E. Williams II, je suis tombé sur l'organisation de sa semaine de travail; En gros un jour pour les roughs, 2 jours pour les crayonnés/encrage de base et 2 jours pour finaliser les encrages. Ça a l'air pas mal. Bon , lui il fait six, sept pages par semaine... c'est du comics. Ne rêvons pas!
Ce qui me semble sympa avec cette méthode néanmoins c'est le délai hebdomadaire.
La Bonne résolution du titre de ce post, ce sera donc d'organiser dorénavant ma semaine comme ceci:
Deux jours de roughs et crayonnés.
Le reste de la semaine ( 3 ou 4 jours), les encrages.
L'idée étant donc de finir chaque fin de semaine les planches et passer à des nouvelles planches la semaine suivante.
Je suis sûr que plein de mes camarades dessinateurs ont trouvé depuis longtemps leur fonctionnement idéal ;-) Moi ce n'est pas encore ça. On va voir si ceci fonctionne mieux.
sur Photoshop que j'aurais adoré utiliser si je n'étais pas passé du côté obscur avec Manga Studio ;-)
Il est clair que le gars connaît son affaire et c'est en plus un très bon dessinateur. Une lecture que je recommande. Ça donne quelques idées qui peuvent servir, indépendamment du logiciel utilisé.
Je ne rentrerai pas les détails, ce n'est pas le but du post... et puis je ferais exploser mon planning avant d'avoir commencé...
13 commentaires:
Chouette ta référence , je crois bien que je vais faire la culbute pour ce guide. Merci à toi !
Bonsoir Mr Reculé,
Post très intéressant.
Le temps augmente doit varier en fonction des décors, de la complexité des scènes et du nombres de personnages….
Vous imposez vous des heures fixes de travail chaque jour ?Avez-vous des temps plus inspirés que d’autres (la nuit ou le matin ?)
Bonne soirée et bon courage pour Cassio.
Hervé
Bonjour,
Il fut un temps où je travaillais la nuit.
Puis je me suis rendu compte que, en ce qui me concerne, une heure de travail nocturne me prenait autant d'énergie que, on va dire, deux heures de travail diurne... Je ne sais pas si c'est comme ça chez tout le monde, mais depuis que j'ai décidé de travailler essentiellement de jour (une quinzaine d'années), ma production est plus constante et je suis moins fatigué.
Les heures de travail c'est 9h00 jusqu'à 19h00 et parfois 21h00 jusqu'à 22h30 ou plus si je suis en fin de délais ou très motivé. Travail 7 jours sur 7 quoique je lâche un peu la pédale le week end et il m'arrive parfois de ne pas du tout dessiner ou alors de le faire pour mon plaisir ou des commandes. Je ne suis pas enchaîné à ma table... je peux m'arrêter, papoter, boire un café, etc.
Il fut aussi une époque (assez lointaine heureusement) où je ne travaillais que quand l'inspiration venait ;-)
Depuis le temps, j'ai appris que l'inspiration, les moments de grâce où tout ce qu'on dessine est super, on a intérêt à en profiter mais quand ce n'est pas là... et bien on doit faire sans. Les moments les plus gratifiants ce sont ceux où l'on sait qu'on est nul et qu'on arrive quand même à s'accrocher et à faire du bon boulot.
Cela dit, les heures de travail ne se résument pas juste à dessiner. Il s'agit aussi de se documenter, de faire des recherches graphiques, lire, etc.
Pour compléter le propos de ce post, je dois dire que j'ai des périodes où tout roule bien entre découpages, crayonnés et encrages et les planches se font au bon rythme. A d'autres moments, ça ne marche plus et l'inspiration n'a rien à voir là-dedans.
Dernièrement j'avais tendance à découper/crayonner une vingtaine de planches pendant une certaine période et m'attaquer aux encrages ensuite... Au moment de la reprise des encrages j'avais l'impression de devoir réapprendre à encrer... La méthode que je compte utiliser à présent est aussi sensée me garder en contact avec l'encrage semaine après semaine...
On verra.
Bonjour Mr Reculé,
Vous parliez d'ouvrages de Dc comics que j'ai commandé suite à vos conseils.
J'ai pu observer en surfant sur Amazon qu'il existait un ouvrage intitulé
"Hi-Fi Color For Comics: Digital Techniques for Professional Results" de
Brian G. Miller .Le connaissez vous et si oui qu'en pensez vous?Il semble également développer l'aspect colorisation sur Photoshop également et apparait bien côté par les lecteurs américains ou anglais....
Je ne connaissait pas. Il a l'air plutôt bien complet avec un cd ou dvd en plus...
Je note juste qu'il y aura une édition Novembre 2014 financée avec kickstarter https://www.kickstarter.com/projects/hificolourdesign/hi-fi-color-for-comics
Le mieux c'est donc d'attendre cette sortie.
Plutôt intéressant.
Merci pour cette info.
Effectivement la nouvelle version 2014 semble bien améliorée par rapport à la version initiale de 2008 . Je viens de demander à Brian Miller si son ouvrage sera aussi sur Amazon ou uniquement disponible sur son site en novembre...
Tout dépend certainement du contrat avec la maison d'édition et l'expérience du dessinateur mais est ce qu'un dessinateur est payé uniquement à la planche livrée ou reçoit une somme avant ou après réalisation de l'ensemble ,s'il vous plait ?
Le cas classique de nos jours est le suivant:
Un prix fixe par planche, comprenant le dessin pour 2/3 et le scénario pour 1/3.
A cela s'ajoute la mise en couleur, entre 70 et 90 € par planche.
Habituellement ces sommes (excepté la couleur) sont "en avance sur droits"... ce qui veut dire qu'on doit les rembourser à l'éditeur en droits d'auteur avant de toucher soi-même des droits d'auteurs. Cela équivaut entre 10 000 et 20 000 albums vendus selon le prix de l'album et le pourcentage de droit perçu (de 10 à 12 % du prix de vente HTVA ).
Actuellement, il y a une autre méthode qu'on appelle le "forfait". Il s'agit d'une somme fixe, peu importe le nombre de pages et aussi en avance sur droits, financièrement moins intéressant que le prix à la page mais pouvant être perçue en une ou plusieurs fois selon le contrat avec l'éditeur...
Pour chacune de ces possibilités il y a bien évidemment un contrat.
En Belgique, le dessinateur de BD à temps complet a un statut de travailleur Indépendant et a donc l'obligation de payer des cotisations sociales à un Organisme agrée d'un minimum de + ou - 800 € par trimestre.
La cotisation sociale en Belgique est conséquente...
Le statut de dessinateur en Belgique est il plus enviable qu'en France?
Sur Amazon.com il est question d'un ouvrage en anglais de chez Focal Press fort intéressant , car dans la lignée des "Stanchfield", à paraître en avril :
The Nine Old Men: Lessons, Techniques, and Inspiration from Disney's Great Animators de Andreas Deja .
C'est la cotisation minimum... ça peut monter plus haut.
Je ne sais pas si le statut est plus enviable en Belgique. Je ne pense pas qu'en France il s'agisse d'un statut d'indépendant.
En Belgique on est soit salarié soit indépendant. En France il y a les intermittents du spectacle, la carte de presse, etc... j'avoue que je ne comprends pas très bien le système.
Par contre Il y a actuellement toute une problématique liée à l'épargne pension et qui est en train de faire beaucoup de dégâts.
Plus difficile qu'autrefois donc pour un débutant donc ..?Ou en ayant un autre métier en plus pour assurer les rentrées régulières....
C'est un peu ça, malheureusement.
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