La palette à peindre:
Il s'agit ici d'un plateau en bois monté sur un vieux chevalet de table, lui même fixé à une vieille table TV.
Différents dispositifs fixés dessus caractérisent cette palette inspirée par celle de James Gurney (voir son "taboret").
1. Planche de contreplaqué sur laquelle on étale la couleur pure.
2. Surface de mélange des couleurs. Il s'agit d'un papier de type Freezer paper vendu en rouleaux. Un dispositif tient le rouleau en place, derrière la planche 1. Des chevilles en bois (entourées par un rond sur la photo) tiennent la feuille en place.
3. Quand on veut changer de palette on fait glisser le papier vers la droite, il passe sous la latte en métal, et on déchire.
4. Petits godets à palette pour les médiums.
5. Pot pour l'eau. J'utilise des huiles Winsor & Newton Artisan diluables à l'eau. Ce pot sert essentiellement à nettoyer les pinceaux. Je dilue les peintures avec le thinner Winsor & Newton Artisan.
Palette à peindre faite maison.
Vue du rouleau de "Freezer paper" et son dispositif.
J'ai rajouté des aimants: pour faire tenir le couteau à palette au-dessus et aussi sécuriser le pot à eau.
Aimant tenant le pot en place.
couteau à palette reposant sur un aimant.
Boîte percée à l'intérieur du pot.
Ce dispositif à peindre est fixé sur une table montée sur roulettes pour pouvoir la déplacer librement dans la pièce.
Palette à peindre vue de côté.
Prochain post: Une table à dessin plutôt qu'un chevalet.
Je suis un gran fan de la peinture à l'huile depuis très longtemps. Il y a quelque chose de très sensuel dans le résultat mais aussi dans le fait de peindre à l'huile tout simplement qui me plaît beaucoup. J'ai rarement du temps à consacrer à ça et quand je m'y remets c'est toujours très frustrant car je sens que je manque d'entraînement.
Qu'à cela ne tienne, j'ai décidé d'en faire un peu plus souvent. L'idée est de faire des petits formats qui demandent moins de temps et sont l'idéal pour évoluer.
Je ne vais pas tomber dans l'extrême de vouloir faire une peinture par jour. Une par semaine ce serait déjà bien. On verra.
Pour le moment j'ai aussi une commande de sept illustrations qui vont me permettre de m'amuser à l'huile.
Dans mon précédent post, on nettoyait la palette ( voir Nettoyage d'une palette), vous vous dites certainement que l'idée est forcément de remettre de la peinture dessus et de peindre. Eh bien non. Pour mon projet, je vais plutôt m'inspirer de la manière de travailler de James Gurney, illustrateur et créateur de Dinotopia. Il tient un blog, Gurney Journey, très intéressant.
L'arrangement de sa table à dessin m'a beaucoup plu et si on veut faire de l'huile dans son bureau sans en mettre partout, mieux vaut bien arranger les choses.
Prochain post: la palette à peindre.
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Pour en savoir plus sur James Gurney suivez son blog
Les livres de James Gurney Color and Light: A Guide for the Realist Painter et Imaginative Realism: How to Paint What Doesn't Exist sont des mines d'or quant à la réflexion technique qu'on devrait avoir vis à vis de l'illustration ou de la peinture de type réaliste. Une version en espagnol du premier, Luz y Color, m'a permis de mieux comprendre certains passages, notamment ceux concernant les cercles chromatiques. Malheureusement ces livres n'ont pas encore d'édition en français. Du reste, la série Dinotopia, quatre tomes parus, est un régal pour les yeux.
En lisant ce tutoriel "5 minutes palette clean-up" je me suis dit, sans trop y croire, que je pourrais nettoyer ma palette.
La différence essentielle étant que la peinture incrustée sur ce tutoriel date d'une semaine et chez moi il s'agit de trois mois à trois ans... c'était un peu mission Impossible.
Il m'a fallu plus que cinq minutes mais voici le résultat. C'est assez bluffant.
Je conseille donc cette méthode.
D'abord enlever le maximum de couleur incrustée à l'aide d'un couteau à palette.
Ensuite nettoyer la palette avec une éponge en inox et un peu de médium. Respecter le sens du bois.
Nettoyer enfin le tout avec un peu de térébenthine (ou turpenoid).
Finissez le travail en versant une cuillerée ou deux de médium sur la surface de la palette et faites pénétrer dans le bois à l'aide d'un tissu. Ceci protège le bois et prépare la palette pour des futures séances de peinture.
Cette vidéo montre une dédicace couleur dans le tome 1 de la série "Les Mille et Autres Nuits".
La durée originale de cette dédicace, crayonné y compris, est de plus ou moins une heure et demie. Editée ici en une version de 16 minutes, grâce à iMovie.
C'est d'ailleurs la première dédicace que je m'amuse à filmer...
Le crayonné a pris une bonne quinzaine de minutes.
La couleur a été plus délicate à cause du papier qui m'a posé pas mal de problèmes.
Il a notamment fort gondolé à cause de l'eau des premières couches. Sur un fond, ce n'est pas trop grave mais sur le corps ou le visage d'un personnage ça ne pardonne pas.
La solution a été de mouiller le papier sur son envers (voir à 6min 02) et l'aplatir en faisant bien attention à ne pas trop déformer la feuille.
Le matériel utilisé:
Des encres aquarelles Colorex de chez Pébéo. Juste quelques couleurs bien choisies suffisent. Notamment l'orange de Mars pour la couleur chair.
Des pinceaux martre Kolinsky marque Raphaël, n° 3 et 4. Une gomme fusain pour effacer le crayonné. Un petit pot d'eau de javel diluée afin de corriger ou d'atténuer l'aquarelle. Enfin de la gouache blanche pour certaines corrections et effets de brillance.
Mon sèche-cheveux de voyage complète le matériel.
Dans ce cas précis, le papier ne m'a pas beaucoup aidé. Je suis allé franco avec eau et couleurs et j'ai vite déchanté.
Il y a peu, j'ai fait une dédicace couleur dans un album de la série "Les Immortels" (voir ci-bas).
Le papier est très lisse et l'aquarelle glisse dessus comme si c'était de l'huile. J'ai eu la chance d'assez bien gérer le tout mais c'est assez rare sur ces albums. Ça se travaille par glacis. Le papier ne buvant pour ainsi dire pas l'eau reste assez lisse et le sèche-cheveux fonctionne tout le temps. C'est spéciale.
Fort de mon expérience sur le tome 1 des "Mille et Autres Nuits", j'ai fait une seconde dédicace couleur. Dans ce cas-ci j'ai opté pour une approche moins "mouillée" afin de préserver le papier au maximum. La durée total du travail couleur a été d'environ une heure, édité ici à moins de 6 minutes grâce à iMovie.
Le résultat, plus maîtrisé, donne assez bien et me prouve que pour ces albums il faudra y aller plus doucement ;-)
Je trouve le travail des dédicaces couleur intéressant car, mis à part le fait qu'il s'agit souvent de commandes, on est obligé de gérer des papiers qui ne sont pas faits pour ça. L'idéal c'est bien évidemment de travailler sur des meilleurs papiers mais parfois même les bons papiers nous réservent des surprises. Et ceci nous prépare, mine de rien, parfois au pire.
J'ai quelques illus en couleur à faire. C'est toujours sympathique. Petite méthode ici bas pour faire une miniature afin de ne pas se "mélanger les pinceaux" dans la réalisation de l'illustration définitive.
J'ai décidé d'utiliser de l'acrylique et peut-être des huiles. On verra.
Voici le projet: au départ une dédicace que j'ai repris dans Manga Studio.
Manga Studio 5 EX permet de faire vraiment des trucs très intéressants avec des rendus crayon et aquarelle des plus bluffants. Ne criez pas au scandale de l'ordi... On dessine quand même avec les mains ;-)
Voici le projet.
Avant de réaliser le définitif, je vais donc faire une version miniature. L'idée étant de perdre le moins de temps possible dans la réalisation finale. Pour cela, j'imprime le dessin sur un papier Steinback 250 gr. Ce n'est pas mon préféré mais dans ce cas-ci il convient très bien.
Je découpe un morceau de planche de - moi j'appelle ça "cholguan"- j'oublie toujours le nom en français... masonite en anglais... Google me dit "Isorel". C'est brun. Le mien est blanc parce que j'avais déjà un peu peint dessus. Eh oui.
Je colle mon dessin imprimé sur la planche d'Isorel. C'est un petit format. Plus ou moins A4.
L'encre de mon imprimante jet d'encre Epson semble bien résister à l'eau... mystère de la technologie, je ne sais pas. Je m'en félicite puisque la prochaine étape sera de recouvrir le dessin imprimé par une couche de Gesso (Lefranc & Bourgeois). Il s'agit d'un apprêt acrylique blanc destiné à recouvrir une surface à peindre. C'est super connu.
Voici le travail fait. En séchant le gesso s'éclaircit légèrement.
Ma brosse laisse une trame sympathique qui donnera plus de vie à l'œuvre finale.
Je rappelle qu'ici, il s'agit juste de faire une miniature qui servira de base pour le définitif.
Pour suivre les étapes suivantes en vidéo allez voir la vidéo 1 et la vidéo 2
MISE à JOUR: J'ai finalement abandonné l'idée d'utiliser le Gesso comme aprêt. Le dessin original perd en netteté et le gesso laisse une texture sympathique à première vue mais qui devient difficile à gérer en couleur.
